À Chantilly, des citoyens aident les scientifiques à « sauver la forêt »

Dans la série des brèves de Danielle

Par Maïwenn Lamy et Mathieu Génon (photographies)    13 juillet 2022

https://reporterre.net/A-Chantilly-des-citoyens-aident-les-scientifiques-a-sauver-la-foret
« Jusque fin juillet, un collectif de 300 bénévoles accompagnés de chercheurs se mobilise pour cartographier la forêt de Chantilly.  »    (6300ha)

« C’est en 2019 que les équipes de l’Office national des forêts (ONF), qui gèrent la forêt, mesurent l’ampleur du problème. 40 % du domaine et 47 000 arbres sont touchés par le dépérissement, réalisent-ils. Dans la forêt, la température moyenne a déjà augmenté de 1,5 °C depuis 1990. »

 » Les gardiens de la forêt de Chantilly souhaitent accompagner la migration naturelle d’essences plus adaptées au climat de demain, chose qui prendrait des milliers d’années à la nature. »

« Le plus important sera d’introduire davantage de métissage dans la forêt de Chantilly afin de la rendre plus résistante. »

Ces panneaux solaires qui rasent la forêt

Dans la série des brèves de Danielle

« Reporterre a identifié 82 projets et 3 400 hectares de forêts menacés. »
 
 » Si l’on n’y prend garde, le projet de « loi d’exception » pour accélérer le déploiement des énergies renouvelables qu’Emmanuel Macron prépare pour cet été risque de se faire au dépens des enjeux tout aussi urgents de préservation de la biodiversité. »

A quoi sont liés les dépérissements forestiers ?

Dans la série des brèves de Sophie

Les arbres décharnés du bocage morvandiau (blog de Dominique Arnaud)

Lors des fortes chaleurs associées à des situations de sécheresse, les arbres peinent à maintenir un flux de sève suffisant entre les racines et les feuilles pour permettre aux feuilles de transpirer de manière continue. Des bulles d’air s’introduisent alors dans le circuit hydraulique de l’arbre. Si ces bulles sont trop nombreuses, elles peuvent se révéler létales. C’est ce qu’on appelle l’embolie gazeuse, responsable chaque été de dépérissements forestiers spectaculaires.

Depuis 40 ans, l’étude de ce phénomène a permis de mieux comprendre son fonctionnement et de découvrir qu’il pouvait aussi frapper les arbres en hiver…

Le lien : https://theconversation.com/sous-limpact-des-dereglements-climatiques-les-arbres-vont-manquer-de-seve-181628

Une nouvelle vision du bois mort

Il est rare aujourd’hui de se promener dans une forêt contenant du bois mort en quantité. C’est que le bois mort, on peut le revendre. De plus, il empêche le passage des machines et des personnes. Enfin, il augmente les risques de chute de branches, d’incendie ou de prolifération de parasites… Pourtant, les études récentes menées dans différentes parties du monde sur la question du bois mort remettent fortement en cause ces postulats. Et si le bois mort était en fait un élément essentiel du fonctionnement de la forêt ?

Le lien : Le bois mort n’est pas un déchet, pourquoi l’enlever nuit à la forêt

Le bois mort compose la base d’un réseau alimentaire abritant un très grand nombre d’espèces.
Raúl Ortega / Shutterstock

La forêt tropicale serait capable de se régénérer en 10 à 20 ans

Ces dernières décennies nous ont habitués à des images déprimantes de forêts tropicales détruites pour laisser la place à des cultures comme le soja ou le palmier à huile. Tout n’est pourtant pas perdu pour les forêts tropicales du monde. A condition que les sols ne soient pas trop surexploités et qu’il reste des poches intactes de forêt dans les environs, les parcelles dégradées montrent même une extraordinaire capacité de régénération naturelle.

Des données inédites sur la capacité des forêts tropicales à se régénérer rapidement

Dans le nord-est du Costa Rica, une forêt âgée de 32 ans ayant poussé sur d’anciens pâturages. Robin Chazdon, CC BY-NC-ND