Les premières brumes matinales de la fin d’été n’étaient pas encore dissipées que tout un groupe de personnes -adultes des deux sexes et plusieurs enfants- se retrouvaient à l’ancien banc de scie de Brizon, hameau de Brassy, pour ensuite gagner à pied par des chemins de terre les parcelles du Chat Sauvage pour une journée de travail et d’apprentissage,

Sous la houlette de Pierre Linck, du Réseau pour les Alternatives Forestières (RAF). il s’agissait, en alliant théorie et pratique, d’apprendre à élaguer certains arbres tout en respectant le plus possible l’évolution naturelle de la forêt.

Les parcelles choisies étaient les premières acquises par le groupement: l’une, de feuillus, ayant été coupée à blanc avant l’achat, est en pleine régénération naturelle ; l’autre est une ancienne plantation de sapins de Noël laissée à l’abandon.

Les participants -plus d’une une trentaine au total- venaient des horizons les plus divers quant à l’âge et à la provenance géographique (Nivernais-Morvan , mais aussi Saône et Loire , région parisienne, Auvergne et même Provence…). Certains étaient membre du groupement, d’autres non.

Une grande latitude avait été laissée en ce qui concerne les horaires d’arrivée et de départ, le mode de participation, la durée du travail et son intensité, etc… C’était vraiment « De chacun selon ses envies et selon ses  moyens »…

De très nombreux outils, apportés par les participants, ont été mis en commun. Il est à remarquer que ne figurait parmi eux aucun instrument à moteur. Mais l’animateur avait apporté, pour les prêter, de petites scies (manuelles) de fabrication japonaise, extrêmement efficaces et utilisées par les professionnels.

Sur les anciens « sapins de Noël », désormais d’une taille respectable, on a appris à sélectionner des « arbres d’avenir », destinés à fournir du bois d’oeuvre : comment, en intervenant au minimum, les aider à se développer au mieux pour qu’ils donnent, dans quelques dizaines d’années, ce qu’ils ont de meilleur ? Les tâches étaient diverses : marquage, élagage, éfourchage. Après avoir, bien sûr, soigneusement examiné les lieux dans toutes les directions pour détecter, par exemple, les arbres gênant l’heureux élu par une cime dominant la sienne.

Pour les feuillus, on apprenait à reconnaître les espèces, leur ordre d’apparition (espèces « pionnières » ou pérennes),  à évaluer leur silhouette. Par groupe de 3 -car il paraît qu’on s’y dispute moins qu’à 2!-, on choisissait les interventions et on apprenait les bons gestes pour les mener à bien.

A la mi-journée, tout le monde s’est retrouvé pour un pique-nique sur place, entre ombre et soleil, avec une température idéale car le temps était particulièrement beau, avec un ciel uniformément bleu. Par petits groupes ou tous ensemble, ces moments ont été riches d’échanges et de partage sur le thème de la forêt, mais aussi bien au-delà.

Bilan de cette superbe journée ?

  • Nous avons beaucoup appris ;
  • Nous nous sommes aérés et avons fait de l’exercice ;
  • Nous avons retrouvé de vieux amis et nous avons rencontré des gens nouveaux ;
  • Nous avons travaillé, mais dans la détente et la bonne humeur.

Danielle, sociétaire du Chat sauvage

(photos de Martine, sociétaire du Chat sauvage)