Le houx est-il considéré comme une espèce invasive ?

Question posée aux naturalistes par le biais d’une procuration lors de l’Assemblée générale du 6 novembre 2022 : Le houx est-il considéré comme une espèce invasive qu’il faudrait combattre, compte tenu de la place qu’il occupe dans certains sous-bois ?

Réponse de Laurent Paris après enquête sur le sujet


Houx (Ilex aquifolium)

Source Wikipedia

Le Houx est une espèce indigène à assez large répartition qui pousse dans des conditions pédoclimatiques assez variées. C’est une espèce d’ombre, préférant des sols frais (gardant l’humidité) et acides et une humidité atmosphérique marquée. C’est pour cela qu’il est particulièrement dynamique dans les forêts de feuillus peu éclaircies du Morvan où s’exprime une nette influence du climat océanique (partie Ouest du Morvan notamment). Il y est donc tout à fait à sa place. Il est même caractéristique d’un habitat forestier décrit par le Muséum National d’Histoire Naturel : les Hêtraies-chênaies collinéennes à Houx.
Il est utile pour de nombreux petits oiseaux qui trouvent un refuge très efficace dans ses feuillages épineux. Ses baies sont également consommées (bien que toxiques pour l’homme). Son autre intérêt est de fournir du bois pouvant être utilisé dans la fabrication de manches d’outils par exemple, et des rameaux pour les décos de Noël.

Il n’est pas considéré comme une espèce invasive (terme consacré aux espèces non indigènes), mais
il peut être envahissant dans certaines conditions, notamment lorsqu’il y a peu de lumière au sol.
Pour le gestionnaire forestier, toute la question est de limiter sa présence pour favoriser la régénération naturelle notamment du hêtre et du chêne, et de trouver le bon dosage dans les éclaircies de régénération pour favoriser les semis sans entrainer une explosion de la ronce par exemple.
La coupe en pied du Houx (pas de façon systématique) peut être aussi une solution (fastidieuse,
mais peut être la meilleure) qui permet de laisser plus de place à la régénération. De plus les chevreuils seront également des alliés en mangeant les jeunes pousses de houx après recepage.

Une belle journée de mai de marquage de parcelles

En ce jeudi 26 mai 2022, nous avions rendez-vous devant l’église de Montsauche pour aller marquer les limites de plusieurs parcelles du Chat Sauvage. Après quelques minutes d’attente, je commençais à me demander si j’avais bien compris le rendez-vous. Un grand inconnu me fait signe et surprise c’est Christian Martin qui est venu me chercher pour me mener sur la rue principale où Jean-Pierre Renault que je ne connaissais pas non plus nous attendait.

Tout de suite, nous commençons par les choses sérieuses, avons-nous tout ce qu’il faut pour le casse-croûte ? Pas vraiment de mon côté, heureusement l’épicerie toute proche est ouverte. J’ai vite vu que j’avais affaire à des spécialistes avec non seulement du ravitaillement mais aussi cartes, serpe bien aiguisée, casquette sur la tête, petit couteau, sac à dos et pour Christian le livre de la flore forestière française. Une vraie bible comme je l’ai découvert.

Et nous voilà partis jusqu’au pont de la Cure en bas de Palmaroux près de l’ancien gîte, pour celles et ceux qui connaissent. Je vois tout de suite que nous aurons une très belle journée riche en découvertes ! Moi, plein de questions car je ne connais pas grand-chose. Christian nous décrivant patiemment et dans le détail les plantes dont la première est une espèce invasive qui envahit tout ! Et Jean-Pierre qui, petit à petit, nous conte écrits ou rencontres théâtrales du côté d’Anost et de bien des endroits !

Venons-en aux parcelles, d’abord, il faut les trouver ! La première est au bout d’un chemin qui finit sur une culture de fraises que nous avons évidemment goutées (j’ai appris après que nous étions filmés, heureusement que nous n’avons gouté qu’une fraise !).

Ensuite, heureusement que Christian et Jean-Pierre ont l’œil, qui sur le plan et qui sur le détail qui nous guide, un fossé, un muret, un ancien chemin tout couvert de fougères et de houx.

Nous sommes enfin sur la parcelle ce que confirme le GPS du téléphone mobile quand il veut bien dire où nous sommes. Vivement, le GPS sensible que le groupe a commandé et qui doit arriver !

C’est alors que toute l’expérience forestière de Christian est à l’œuvre avec une description des essences, du hêtre majestueux au houx dont j’ai appris qu’il faisait d’excellents manches d’outils, en passant par le saule marsault (rapidement confondu avec le meursault !) aussi appelé saule des chèvres (salix caprea). Je vous avais bien dit qu’on apprenait beaucoup de choses ! Le terrain est assez humide avec une source sur le haut avec une sorte de lavoir ou abreuvoir très bien caché sous d’épaisses couches végétales et … les pieds qui s’enfoncent dans la vase…

On en oublie vite de marquer les limites du terrain et que nous avons plusieurs parcelles à visiter, tant il y a à voir.

Passons à la prochaine parcelle qui est au-dessus des tourbières de Champgazon. Celle-ci est plus facile à trouver car le long d’un chemin bien marqué et même sur le GR 13.

Cette parcelle est étonnante par sa diversité intrinsèque. Le long du chemin, elle est impénétrable alors on en fait le tour. Sur la bordure haute, grâce aux observations de Jean-Pierre et Christian, j’ai pu comprendre qu’elle a visiblement été éclaircie du fait d’arbres qui se sont couchés depuis une parcelle en vis-à-vis visiblement. Le lieu est propice pour un petit arrêt tellement il est agréable ! Cette fois ci, de nouveaux des saules marsault, on en a vu un de belle taille cassé en son milieu comme cela semble arriver souvent à cet arbre (encore une information apprise ce jour-là merci Christian !). Autant sur la bordure du haut, la parcelle a été éclaircie et agréable pour une pause et une promenade autant le reste de la parcelle est une succession d’essences variées et laissées en libre évolution sans arbre d’aussi belle apparence que sur la parcelle précédente. On y trouve aussi des charmes, des conifères avec quelques douglas mais surtout des épicéas. Le plus frappant concerne ces épicéas très fins et très hauts, assez resserrés. J’ai appris que c’était probablement une zone destinée à la production de sapins de Noël qui n’ont pas trouvé preneur et sont restés sur pied. Nous avons vu plusieurs zones sur diverses parcelles ainsi végétalisées. Cela donne des troncs fins (des « crayons ») dont certains sont brisés à mi-hauteur et d’autres couchés et à moitiés retenus par des feuillus en bordure ou d’autres sapins. On pourrait peut-être en faire des piquets à ce que j’ai compris mais pas bien plus. Enfin plus bas, nous retrouvons quelques jolis hêtres avec leur parterre rougis par leurs feuilles.

Et nous voilà partis vers la dernière parcelle de la journée !

Celle-ci aussi a besoin d’être retrouvée car cachée au milieu d’autres bois. C’est une belle hêtraie avec quelques chênes. Nous en avions vu avant mais moins qu’ici. Et stop ! Au milieu se dresse bien droit et assez jeune (20 ans) un châtaignier, l’unique spécimen de la journée. Jugé en bonne santé, pas atteint par la maladie de l’encre, il a ajouté le plaisir d’une rencontre inattendue à celui de la promenade. Cette parcelle a une forme difficile à circonscrire sur le terrain. Elle est bordée par un chemin pas évident à trouver, par un cours d’eau tout aussi difficile à trouver, mais que la lumière est belle !

Voilà, autant vous dire que si, on doit refaire des visites de parcelles, je recommande à chacune et chacun de vous d’y aller. C’est un vrai plaisir !

Merci à Jean-Pierre et Christian pour cette très belle journée.

Malik

14 novembre 2015 – Assemblée générale du groupement

Le samedi 14 novembre 2015, à partir de 9h, au « Carrouège » (Carrefour de Vauclaix) à Vauclaix (Nièvre).

L’année 2015 aura été en quelque sorte l’an 0 du groupement: élaboration des statuts, création officielle, achat des premières parcelles, création d’un site internet, ouverture d’un compte bancaire, participation aux premières réunions publiques, premiers articles dans la presse,… Et surtout confirmation que notre initiative est reconnue par de nombreux citoyens et une partie des institutions comme un des éléments de réponse à la problématique qui nous motive: le maintien de la biodiversité.

L’année 2016 (l’an 01…) doit être celle de la montée en puissance et surtout de la mise en place d’une organisation efficace, collective et démocratique. La mise en place d’une telle organisation pourrait être le thème central de cette assemblée.

Ordre du jour:

– Bilan de l’année 2015
– Le point sur la situation financière .
– Vente de bois de chauffage
– Les aspects fiscaux.
– Les nouveaux sociétaires
– Le point sur les parcelles (Présentation des parcelles par Google earth)
– L’organisation: Il serait souhaitable de pouvoir mettre en place des petits groupes de travail (qui pourraient être à effectifs très réduits…)sur les thèmes suivants:
-les statuts, essayer d’anticiper les difficultés qu’ils pourraient poser…
– La vie du site internet, ligne éditoriale …
– Stratégies de recherche de nouveaux sociétaires …
– La mise en place d’un processus de consultation des sociétaires par internet, satisfaisant d’un point de vue démocratique, et irréprochable juridiquement…
– ….
– Questions diverses… (prière dans la mesure du possible de bien vouloir nous les transmettre le plus rapidement possible afin qu’il soit possible de bien préparer la réponse…).
L’avis, les remarques des personnes qui ne pourront pas être présentes sont les bienvenus et seront transmis à l’assemblée…

Un repas pourra probablement être proposé sur place à l’issue de la rencontre….